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Qui sommes-nous ?

Une compagnie pas comme les autres

Qui est GrandGousier ?

Grandgousier est un héros d’Alcofribas Nasier alias François Rabelais. Il est le père du célèbre Gargantua lui-même paternel de Pantagruel. Grandgousier apparaît notamment dans la guerre Picrocholine où Rabelais nous fait admirer sa sagesse politique, son sens profond du métier de roi pacifiste, conscient de ses devoirs envers ses sujets et soucieux de leur éviter le fardeau et les douleurs de la guerre. Grandgousier, tout en essayant tout pour éviter la guerre, sera un grand général à la tête d’une armée de métier, moderne et disciplinée mais sage : au cas où l’on ne peut éviter la guerre, la sagesse consiste en effet, faute de mieux, à se tenir prêt à la gagner. Encore convient-il de combattre avec le plus de modération possible, en n’oubliant jamais que les ennemis sont aussi des hommes et qu’au terme de la guerre il faudra de nouveau construire la paix.

Pourquoi ce nom pour une compagnie théâtrale ?

« Parce qu’il « sonnait » bien mais surtout parce qu’il fait le lien entre l’École d’Hôtellerie (tout le monde connaît les penchants des héros rabelaisiens pour la bonne chair) et la culture de qualité qu’ espéraient produire les créateurs de la troupe et que les membres actuels veulent perpétuer. De plus, les héros rabelaisiens allient tous des qualités que chaque comédien aimerait ou devrait posséder : la forme physique, la curiosité intellectuelle, la fantaisie, l’humour, l’humanisme, la connaissance des arts, l’amour de la nature, l’amour de la vie, le réalisme, l’invention verbale et un petit grain de folie. » (Jean-Pierre CRENIER)

Une compagnie singulière…

D’une part, la compagnie travaille sur de longues périodes. Une année au moins est consacrée aux répétitions, ceci pour permettre un investissement à la hauteur de ses projets, souvent ambitieux. En effet, le Grandgousier est une compagnie engagée, sensibilisée aux enjeux sociaux, économiques et politiques. De ce point de vue, elle est ouverte à un public toujours plus large.

La compagnie, soucieuse d’élargir les champs d’investigations du théâtre s’applique de projet en projet à trouver accueil dans des lieux qui créent une rupture avec les lieux de représentation traditionnels. C’est ainsi que nous avons occupé un tunnel désaffecté et jadis destiné à accueillir un métro qui n’a jamais vu le jour, une ancienne glacière, une ancienne piscine, permettant au public de découvrir des lieux insolites et inconnus – voire insoupçonnés – de donner au spectacle une dimension étonnante et exceptionnelle à la fois. Ces découvertes nous transforment en ouvriers de chantiers, femmes d’ouvrages de choc, électriciens, charpentiers, j’en passe et des meilleures mais cela fait partie de notre engagement : nous ne sommes pas là seulement pour montrer notre tête sur une scène, mais nous déménageons, préparons le lieu, nous installons le décor et tout ce qui est utile à nos représentations, sans compter notre lutte contre le froid et autres intempéries. C’est ça aussi l’esprit du Grandgousier.
D’autre part, une grande exigence est portée sur le choix des spectacles comme des metteurs en scène. En effet, si nous sommes une compagnie de théâtre amateur, les metteurs en scène avec qui nous travaillons sont des artistes professionnels dont l’expérience est toujours considérée avec beaucoup d’attention.

À travers certains spectacles, nous avons été amenés à approcher une nouvelle discipline, le chant. Depuis un certain Courteline, il est revenu régulièrement et lui faisons place de plus en plus souvent.

Nous accordons une place importante à la formation, la nôtre d’abord, ensuite celle d’autres qui voudraient améliorer leur approche du théâtre. C’est pourquoi, nous avons organisé plusieurs stages de formation, surtout avec Patrick Bebi pour le théâtre et Alberto Di Lena pour le chant. C’est ainsi que nous avons recruté nombre de comédiens qui voulaient tâter de la réalité du théâtre.